23ème édition du Forum des Sciences Cognitives
Liens utiles : https://linktr.ee/cognivence
Le Forum des Sciences Cognitives revient pour sa 23ème édition le dimanche 28 avril sur le thème « Aux frontières du réel : réalité perçue, imaginée, virtuelle ». Venez découvrir les sciences cognitives lors de cette journée de vulgarisation qui se tiendra au 45 rue des Saint-Pères, 75006 (Université Paris Cité) !
Le Forum des Sciences Cognitives est une journée de vulgarisation des Sciences Cognitives organisée chaque année par l’association Cognivence, depuis plus de 20 ans. Le but ? Faire découvrir les Sciences Cognitives au plus grand nombre, tout en favorisant les rencontres et les échanges entre acteurs du domaine.
L’édition de cette année est organisée en collaboration avec l’association CogitErgo et portera sur le thème « Aux frontières du réel : réalité perçue, imaginée, virtuelle ». Comment percevons-nous notre environnement ? Par quel moyen notre perception du réel est-elle distordue ? Comment la réalité virtuelle et augmentée contribue-t-elle à la recherche en Sciences Cognitives ? Quelles différences entre réalités physique, onirique et sociale ?
Toutes ces problématiques seront abordées par une dizaine d’intervenants venus partager leurs recherches, aux côtés de laboratoires, associations, entreprises et formations en Sciences Cognitives qui tiendront des stands tout au long de la journée. Entre vulgarisation et activités de découverte, le Forum est destiné à tous, des simples curieux aux experts de longue date ! L’entrée est entièrement gratuite.
Aperçu du programme
Lors de cette journée, deux cycles de conférences seront proposés en parallèle : le premier, incluant six conférences, portera sur des problématiques de recherche fondamentale, et leur étude en laboratoire, tandis que le deuxième, avec ses cinq conférences, abordera l’application des Sciences Cognitives, en entreprise ou dans le domaine de la santé.
Egalement au programme, huit pitch de thèses sur des thèmes variés, une exposition de posters scientifiques, des activités pour les enfants proposées par l’association Cogni’Junior, des démonstrations en réalité virtuelle et bien plus encore !
Programme
Amphithéatre WEISS
09h30-10h00 : Accueil & Présentation du thème de l’édition 2024 par Cognivence & CogitErgo
10h00-11h00 : Gilles BAILLY | Chercheur CNRS, HDR, Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique (ISIR), Sorbonne Université
Réalité virtuelle et Interaction Tangible
Résumé : « Dans cette présentation, je discute les illusions en réalité virtuelle, en particulier les illusions visuo-haptiques qui font intervenir la vue et le toucher. J’aborde également les questions éthiques qui peuvent en découler. »
11h00-12h00 : Laurence CHABY | Maître de Conférences, HDR, Université Paris Cité, Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique (ISIR), Sorbonne Université
Entre Réel et Virtuel : nouvelles avancées dans l’étude des interactions sociales et des émotions
Résumé : « Cette conférence s’articulera autour de l’exploration des liens entre les mondes réels et virtuels, soulignant les progrès dans notre compréhension des interactions sociales et émotionnelles, dans une perspective de développement tout au long de la vie, avec un focus particulier sur les personnes âgées. Nous examinerons l’apport des technologies immersives, comme la réalité virtuelle et des interactions humains-agents, comme les agents conversationnels animés, pour décrypter les complexités des processus émotionnels et des interactions humaines, tout en mettant l’accent sur l’importance d’une démarche éthique dans leur mise en œuvre et leur utilisation. »
12h00-13h00 : Pause déjeuner
13h00-14h00 : Yannis IDIR | Doctorant en Sciences Cognitives, DreamTeam, Institut du Cerveau (ICM)
Exploration des rêves : Comment accéder à l’inaccessible ?
Résumé : « Nous nous pencherons sur les questionnements et les défis posés par l’exploration des rêves. Comment les avancées technologiques et les recherches en Sciences Cognitives nous permettent-elles de naviguer et d’interagir avec cet univers intangible, où les frontières entre le réel et l’irréel s’estompent ? Quels sont les obstacles méthodologiques et éthiques à surmonter pour accéder à ces espaces de notre conscience et les comprendre ? En explorant les interfaces entre notre réalité et le monde onirique, cette conférence vise à ouvrir des discussions sur le potentiel des explorations du monde onirique pour enrichir notre compréhension de la conscience et défier nos perceptions de la réalité. Ce voyage au cœur de l’inaccessible interroge notre rapport au réel et aux multiples facettes de notre cognition, dans une quête pour déchiffrer les mystères les plus profonds de l’esprit humain. »
14h00-15h00 : Christophe BLAISON | Maître de Conférences, HDR, Laboratoire de Psychologie Sociale : contextes et régulation (LPS), Université Paris Cité
La Construction Sociale des Impressions
Résumé : « La formation des impressions est un aspect crucial des interactions sociales car elle sert de mécanisme par lequel les individus interprètent et répondent aux comportements et aux identités des autres. À travers ce processus, les individus donnent un sens aux événements sociaux et naviguent dans les complexités des relations interpersonnelles. Je présenterai nos travaux autour de l’Affect Control Theory (Heise, 1979, 2007) qui postule que les impressions d’évènements sociaux sont profondément enracinées dans des réponses émotionnelles alignées sur des représentations sociales partagées et des attentes culturelles. Selon cette théorie, chaque rôle social, chaque action, et chaque lieu où se déroule un évènement, porte des attentes culturelles implicites, ou sentiments fondamentaux, exprimés selon trois dimensions de connotations affectives codées dans le langage : évaluation, puissance et activité. Les comportements en accord avec ces attentes sont perçus comme appropriés ; les écarts engendrent dissonance et inconfort. Ainsi, les membres d’une culture tendent à maintenir et à faire respecter la cohérence entre ces impressions transitoires et les sentiments fondamentaux, ce qui prolonge l’ordre social existant. Nos recherches ont développé des équations mathématiques pour prédire la formation d’impressions dans les cultures française et allemande, identifiant des prédicteurs clés et des différences culturelles. »
15h00-16h00 : Pascale PIOLINO | Professeure des Universités, HDR, Directrice du Laboratoire Mémoire Cerveau et Cognition (LMC²), Université Paris Cité
Exploration de la mémoire humaine à travers la réalité virtuelle : une approche naturaliste et incarnée
Résumé : « Je présenterai comment la Réalité Virtuelle à travers ses propriétés immersives et interactives dans des environnements proches de la vie quotidienne (réalistes) permet de mieux comprendre – évaluer et réparer – la mémoire de type épisodique qui est celle qui est à la base de la construction de notre identité personnelle et de la mémorisation contextuelle en référence à soi et à très long terme. »
16h00-17h00 : Julie GREZES | Directrice de Recherche, Laboratoire de Neurosciences Cognitives et Computationnelles (LNC²), ENS-INSERM
Sommes-nous toutes et tous biaisés dans nos jugements sociaux ?
Résumé : « Il suffit généralement de quelques secondes pour se faire une première impression d’un individu, à partir de son apparence, de son comportement, et/ou de son appartenance inférée à une catégorie sociale (ex : femme, jeune, d’origine européenne, etc.) Bien que ces premières impressions n’aient que peu ou pas de fondement dans la réalité, elles exercent une forte influence sur notre comportement. En s’appuyant sur des travaux de sciences cognitives, cette intervention illustre comment ces processus de catégorisation sociale, qui nous permettent de réduire la complexité de notre environnement social et donc de faciliter nos prises de décision, biaisent nos perceptions, jugements et comportements envers les autres individus. Après avoir présenté les différentes caractéristiques de ces processus de catégorisation sociale (rapidité de leur mise en place, développement), nous nous intéresserons plus particulièrement aux biais racistes et sexistes, et aux stratégies que nous pouvons mettre en place pour les contrecarrer. »
18h00-18h30 : Clôture de la journée & Remerciements par Cognivence & CogitErgo
Amphithéatre POLONOVSKI
10h00-11h00 : Tifanie BOUCHARA | Maître de Conférences, Laboratoire Interdisciplinaire des Sciences du Numérique (LISN), Université Paris-Saclay
Réalité étendue, multisensorialité et santé : rééducation immersive de troubles perceptifs et cognitifs
Résumé : « Réalités virtuelle (VR) et augmentée reposent sur la stimulation immersive et simultanée de plusieurs modalités sensorielles, en particulier les modalités visuelle, sonore et proprioceptive. Cela en fait un support particulièrement approprié pour des applications thérapeutiques visant à diminuer ou soulager des troubles perceptifs affectant plusieurs sens ou affectant les capacités de fusion multisensorielle en elles-mêmes. Deux projets seront présentés comme cas d’étude. Le premier projet, en lien avec le laboratoire VAC et les hôpitaux de Saint-Maurice, concerne le syndrome post-AVC de négligence spatiale unilatérale. La VR permet alors de s’appuyer sur la spatialisation sonore comme un atout pour la rééducation et sur le réalisme de simulations pour l’évaluation écologique des troubles. Le second projet, mené en partenariat avec l’hôpital de jour André Boulloche, concerne le développement puis l’évaluation d’une application de médiation, Magic Bubbles, visant à sécuriser des enfants autistes avec besoins complexes. Conçue en réalité augmentée, cette application combine la possibilité pour l’enfant de rester en contact avec son praticien et l’environnement réel tout en interagissant avec des éléments virtuels, visuels ou sonores, ludiques et motivants. »
11h00-12h00 : Guillaume ANDEOL | Médecin-chercheur, Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA)
Réalité virtuelle sonore, des jeux vidéos aux cockpits des avions de chasse
Résumé : « Les techniques de réalité virtuelle auditive permettent de créer des environnements réalistes qui peuvent, par exemple, être utilisés pour plonger un joueur dans un monde virtuel, ou bien permettre à un pilote de contrôler son avion. Dans cette intervention seront présentés les principes techniques et sensoriels liés à la réalité virtuelle auditive, ses limites, puis ses champs d’application en particulier dans le monde médical et militaire. »
12h00-13h00 : Pause déjeuner
13h00-14h00 : Marie MATHE | Doctorante ADEME, Laboratoires Sciences Cognitives et Affectives (SCALab) et Psychologie : Interactions, Temps, Emotions, Cognition (PSITEC), Université de Lille
Percevoir l’urgence climatique : comprendre les conséquences psychologiques et comportementales des différentes formes d’éco-anxiété
Résumé : « L’éco-anxiété constitue la réponse psychologique face à la perception que l’on a des effets à long terme du changement climatique. Cette perception semble être à la source de notre motivation à agir en faveur de l’environnement. Toutefois, elle peut également être source de conséquences psychologiques et comportementales négatives, allant jusqu’à la paralysie comportementale et émotionnelle. L’utilisation d’une échelle évaluant l’éco-anxiété, la Hogg Eco-Anxiety Scale, apparaît intéressante à plusieurs niveaux car elle permet de conceptualiser l’éco-anxiété comme un concept hétérogène. Ceci suggère l’existence de profils d’éco-anxiété présentant plusieurs niveaux d’intensité et des combinaisons de symptômes. Je présenterais les résultats d’une étude à grande échelle permettant de mieux comprendre les différents profils d’éco-anxiété. La réalité perçue du risque face à l’urgence climatique et l’anxiété à propos de la perception que l’on a de notre impact personnel dans le maintien de la crise climatique apparaissent comme des caractéristiques de profils d’éco-anxiété élevée. »
14h00-15h00 : Elise GRISON | Cheffe de Projet en Cognition Humaine, Innovation & Research, SNCF
Simuler la réalité pour mieux comprendre le comportement des voyageurs et des agents
Résumé : « Objectiver le comportement humain cueilli dans le vif de son accomplissement est un réel défi, difficilement réalisable lorsque souhaité dans le cadre des meilleurs standards scientifiques. Les expérimentations menées en laboratoire, permettant de limiter la complexité des facteurs en jeu ou le niveau de bruit ou de maîtriser plus facilement les technologies de captation des données, constituent alors la réponse la plus classique à la complexité précédemment citée. Depuis quelques années, toutefois, des nouvelles solutions et logiques de simulation, pouvant prendre des formes, des niveaux de complexité et d’immersion différents ont émergé et ouvrent la voie à une étude du comportement humain pris dans une vision de plus en plus ‘écologique’. Par la présentation d’une série de travaux menés au sein du Programme Expérience & Cognition de la Direction de la Recherche de SNCF, il sera donc question dans cet exposé de montrer l’intérêt et parfois la nécessité d’avoir recours à la simulation pour comprendre les comportements humains en situation de mobilité et améliorer le travail du personnel ou l’expérience des clients voyageurs. »
15h00-16h00 : Maria GHAZI | Psychologue, Neuropsychologue, Doctorante en Psychologie du Développement au Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (LaPsyDÉ), Université Paris Cité, en collaboration avec Lea.fr
Evaluation de l’efficacité d’interventions pédagogiques sur la capacité de détection des fausses informations
Résumé : « Je parlerai des approches classiquement utilisées pour aider les enfants et adolescents à distinguer le vrai du faux dans les informations, et je présenterai les projets (effectués, en cours, et à venir) que nous effectuons au LaPsyDÉ en collaboration avec Lea.fr – plateforme pédagogique de recherche collaborative – sur la thématique des fausses informations. Le but de ces interventions est de munir les enfants et les adolescents d’outils cognitifs et métacognitifs pour leur permettre de résister aux fausses informations. »
16h00-17h00 : Paul ECOFFET | Machine Learning Lead, Qualcomm XR Labs & Jean-Baptiste GUIGNARD | Director, Qualcomm XR Labs – https://www.qualcomm.com/research/extended-reality
Recherches du laboratoire XR de Qualcomm
Résumé : « Il s’agira pour nous de présenter l’activité de recherche des laboratoires XR (Extended Reality) de Qualcomm – géant américain des semi-conducteurs et constructeur quasi-exclusif de la XR mondiale – au regard des conceptions étendue, prothétique, incarnée des sciences de la cognition. Outre les attendus industriels, par exemple, d’optimisation de l’emploi des tenseurs sur des chipsets dédiées ou du recours nécessaire au Hand-Tracking comme système d’interaction par défaut, nous parcourons l’ensemble des problématiques (de l’orchestration des modèles ML aux IHMs) qui animent nos laboratoires et équipes de chercheur(e)s au quotidien. »
Salle DE BROGLIE A
13h00-14h00 & 16h00-17h00 : Cognivence | ENS-PSL, Université Paris Cité, EHESS
Cogni’Quiz
- 13h00-14h00 : Session 1
- 16h00-17h00 : Session 2
Résumé : « Venez vous amuser tout en découvrant le cerveau et la cognition avec nos deux sessions inédites du Cogni’Quiz, un quizz en équipe autour du domaine des Sciences Cognitives ! »
Salle DE BROGLIE B
10h00-18h00 : Master Economie et Psychologie | Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Université Paris Cité
Passations d’expériences en Ecopsychologie sur des tablettes numériques
Résumé : « Enseignée en anglais, la mention de Master Economie et Psychologie propose une véritable formation bi-disciplinaire. Les diplômés comprennent de façon approfondie le comportement humain dans des environnements commerciaux et sociaux. Cette animation est l’occasion de découvrir leurs travaux. »
Salle DE BROGLIE C
10h00-13h00 & 14h00-17h00 : Cogni’Junior
Lectures de contes & Jeux ludiques pour enfants
- 11h00 : Conte introductif ‘Loulou, le petit nouveau’ de la série ‘Tous ensemble à l’école’
- 14h00 : Conte ‘Epi, le petit hérisson autiste’ sur les Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA)
- 16h00 : Conte ‘Foxy et Pomette, le renard hyperactif et la chevrette distraite’ sur le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA-H)
Résumé : « L’association Cogni’Junior a pour but de rendre accessible les connaissances issues des recherches en Sciences Cognitives au jeune public, de façon amusante. Les lectures de contes proposées évoquent des troubles neurodéveloppementaux. Toutes sortes de jeux sur les capacités cognitives sont aussi prévus. »
Salle DE BROGLIE D
10h00-18h00 : Cerveau & Psycho
Salle de détente & Bibliothèque de magazines
Résumé : « Profitez de la salle de détente pour quitter quelques instants le bruit et la foule du Forum des Sciences Cognitives, mais aussi venir lire quelques exemplaires de Cerveau & Psycho, le premier magazine consacré à la Psychologie et aux Neurosciences. »
Salle MENDEL B
10h00-18h00 : Brain Kart | Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria-Bordeaux)
Démonstrations en Electroencéphalographie (EEG)
Résumé : « Découvrez les courses de robots contrôlés par EEG, que le plus concentré gagne ! Le projet Brain Kart a pour ambition de contrôler un robot par la pensée. Grâce à une interface cerveau-ordinateur qui utilise l’activité cérébrale mesurée par un électro-encéphalogramme, cette interface va extraire des commandes pouvant être transmises à un ordinateur via l’Intelligence Artificielle. »
11h00-12h00 & 13h00-17h00 : SII Research | SII Group, Institut des Systèmes intelligents et de Robotique (ISIR)
Démonstrations en Réalité Virtuelle (VR)
Résumé : « Les utilisateurs seront équipés d’un casque de réalité virtuelle et seront invités à (démo 1) marcher dans un couloir modifié par la marche redirigée et trouver des différences dans des tableaux, (démo 2) faire un quizz avec la redirection de la main et (démo 3) réaliser une expérience de modification de leur avatar avec simulation digitale d’une main à six doigts. »
Salle MENDEL C
14h00-15h00 : Allan ARMOUGUM | Chef de projet R&D et Chercheur associé, SNCF, Mehdi AOUSSAT | Leader User Researcher, RAJA & Pierrick RENAULT | User Research Manager, Ubisoft
Table ronde « Les Alumni présentent leur métier »
Résumé : « Une heure de discussions entre des anciens étudiants en Sciences Cognitives, qui viendront raconter leurs parcours et les débouchés qu’ils ont rencontrés après leurs études. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la recherche appliquée, préparez vos questions ! »
Associations de sciences cognitives :
- Apprendre et Former avec les Sciences Cognitives (AFSC)
- Association Cog d’Azur, Nice
- BrainBow, Université Toulouse-III-Paul-Sabatier
- CogitErgo, Institut de Psychologie, Université Paris Cité
- Cognivence, ENS-PSL, Université Paris Cité, EHESS
- Fédération française des sciences de la cognition (Fresco)
- Neuronautes, Université d’Aix-Marseille
- Premiers Cris, Lille
Entreprises :
- Cog’X
- Qualcomm XR Labs
Journalisme & Vulgarisation scientifique :
- Cogni’Junior
- Je Science donc Je Suis (JS2), Sorbonne Université
- Le 21 du LaPsyDÉ, Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (LaPsyDÉ), Université Paris Cité
- Thaïs & Laureen, auteures des comptes Instagram @study_and_t & @je_prends_soin_de_mon_cerveau
Laboratoires, Formations & Démonstrations scientifiques :
- ACTE Lab
- Département d’Etudes Cognitives (DEC), ENS-PS
Master de Sciences Cognitives, ENS-PSL, EHESS - Laboratoire Cognitions Humaine et Artificielle (CHArt), Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Université Paris-Est Créteil (UPEC), EPHE-PSL, CY Cergy Paris Université
Laboratoire des Usages en Technologies d’Information Numériques (LUTIN), Cité des Sciences et de l’Industrie - Laboratoire de Psychologie et d’Ergonomie Appliquées (LaPEA), Institut de Psychologie, Université Paris Cité
Master Ergonomie Psychologique : Sécurité, Innovation, Diversité (EPSID) - Laboratoire de Psychologie Sociale : contextes et régulation (LPS), Institut de Psychologie, Université Paris Cité
Master Psychologie Sociale : Changement Social, Intervention & Régulation (CSIR) - Laboratoire de Psychologie (LabPsy), Université de Bordeaux & Bivwac, Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria-Bordeaux)
- Laboratoire d’Etude des Mécanismes Cognitifs (EMC), Université Lumière Lyon 2
- Laboratoire Mémoire Cerveau et Cognition (LMC²), Institut de Psychologie, Université Paris Cité
- Laboratoire Vision Action Cognition (VAC), Institut de Psychologie, Université Paris Cité
Master Psychologie Cognitive Fondamentale et Appliquée (PCFA) - Lab’ SNCF Impact, SNCF
- Master de Sciences Cognitives (cog-SUP), Sorbonne Université, Université Paris Cité
- Master Economie et Psychologie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Université Paris Cité
- Master Sciences Cognitives pour l’Entreprise, Université de Lille
- Master Sciences Cognitives, Université de Lorraine
- Relais d’Information sur les Sciences de la Cognition (RISC), CNRS
- Unité de Recherche en NeuroImagerie Applicative Clinique et Translationnelle (UNIACT), NeuroSpin, Institut des Sciences du Vivant Frédéric Joliot, CEA Paris-Saclay
Salle MENDEL C (Session 1 de 11h00 à 12h00)
11h05-11h10 : Paul NIBAUDEAU | Etudiant en M1 Psychologie du développement cognitif et social de l’enfant et de l’adolescent, Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (LaPsyDÉ), Université Paris Cité
Paper vs. Screen, inclination matters during global-local visual processing* (Papier ou Ecran ? Rôle de l’inclinaison lors du traitement visuel global-local)
Résumé : « The use of new technologies opened the field for numerous studies regarding their impact on cognition. While many studies suggested that paper present an advantage over screen, the impact of media during local-global visual attentional process has never been investigated. Visual processing is characterized by a global advantage (i.e., faster overall processing than details) and by a global interference (i.e., interference from global information during local processing, but not vice-versa). Using compound stimuli (i.e., large letters formed by smaller ones) naming paradigm, we elaborated a task to assess if global-local processing could be modulated by the type of medium (paper vs. screen) and by inclination (flat vs. tilted). Indeed, there is a frequent difference regarding inclination between screen and paper, which was never previously investigated. We predicted that global-local processes would be more efficient during paper presentation than during screen presentation. On the other hand, we did not have specific hypothesis regarding the impact of the inclination. Results showed an interaction between inclination and global-local processes. Global interference was only observed when the medium was inclined, whereas there was no global interference when the medium was flat. Interestingly, there was no effect of the medium. Taking together, these results suggest no evidence of an impact of the paper vs. screen during local-global processing, but suggest rather an impact of the inclination. This factor has to be considered in future studies on this topic, in order to provide a fine-grained analysis regarding the impact of the digital environment on Human being. »
11h10-11h15 : Julie NAVELIER | Etudiante en M2 Psychologie Cognitive Fondamentale et Appliquée (PCFA), Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (LaPsyDÉ), Université Paris Cité
Effet du genre sur les choix d’orientation en filière scientifique : l’impact d’un programme de médiation scientifique en astrophysique
Résumé : « Bien que les différences de genre en matière d’éducation aient fortement diminué au cours des dernières décennies, la répartition des genres dans les différents parcours de formation demeure très hétérogène, en particulier dans les disciplines scientifiques ou ‘STEM’ où les femmes sont fortement sous-représentées. Ce constat a motivé le développement d’interventions psychosociales destinées à réduire ces disparités en tentant d’augmenter la propension des femmes à se projeter dans de tels parcours d’étude. La présente étude vise à tester l’effet d’une intervention délivrée par un binôme de chercheur·e·s en astrophysique mixte en genre sur les aspirations d’étude et de carrière d’élèves scolarisés en classe de Seconde, que nous pouvons rapprocher d’interventions basées sur l’exposition à des rôles. »
11h15-11h20 : Perside NGANI | Doctorante en Sciences Cognitives, Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique (ISIR), Sorbonne Université
The link between cognitive, affective and spatial perspective-taking in patients with spatial disorders
Résumé : « Adopting someone else’s perspective is a crucial social skill, involving understanding spatial, cognitive, and affective perspectives. However, the link between these abilities remains unclear. Additionally, research has looked into whether individuals with deficits on the cognitive and affective level also have spatial perspective-taking difficulties. However, the opposite has not been explicitly tested. Therefore, this project seeks to reveal any co-occurrences between these sub-facets in individuals with spatial deficits, to better understand the role of spatial abilities in perspective-taking »
11h20-11h25 : Barbara OZKALP-POINCLOUX | Doctorante en Sciences Cognitives, Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (LaPsyDÉ), Université Paris Cité
Résolution de problème créatif dans la crise environnementale
Résumé : « La crise environnementale inquiète de plus en plus les adultes, comme les plus jeunes, et il devient nécessaire d’adopter de meilleurs comportements éco-responsables si l’on souhaite résoudre cette crise. Un de ces comportements pourrait être la recherche de solutions nouvelles aux problèmes écologiques, dans notre quotidien ou de manière plus large. Ces solutions peuvent être des solutions déjà existantes, ou bien des solutions nouvelles, originales et mieux adaptées aux problèmes écologiques, c’est-à-dire des solutions créatives. Les recherches en psychologie ont montré que la capacité à générer des idées créatives est présente à tout âge. Les enfants et adolescents peuvent donc aussi être acteur de la gestion de la crise environnementale et proposer des solutions aux problèmes écologiques. En revanche, les recherches ont également montré que la génération d’idées créatives pouvait être bloqué par des biais cognitifs, appelé biais de fixation, et que ces biais évoluent avec l’âge. Dans cette étude, nous examinons dans quelle mesure l’âge influencent la capacité de génération d’idées créatives dans un problème écologique, et les biais de fixation associés. Pour cela, des enfants, adolescents et adultes ont réalisés une tâche de résolution de problème créatif pour faire en sorte de moins gaspiller de nourriture. Nos résultats montrent que, pour tous nos sujets, des fixations existent sur un ensemble limité de solutions et que par conséquent la capacité à proposer des solutions diverses et créatives à un problème de la crise environnementale est entravé à tout âge. »
11h25-11h30 : Océane DEMEESTER | Doctorante en Psychologie Sociale, Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale (LAPPS), Université Paris Nanterre
L’attachement au téléphone portable et l’influence du style d’attachement et des valeurs
Résumé : « Des études ont révélé que l’attachement chez l’Humain ne se limite pas aux relations interpersonnelles, mais s’étend également à des objets inanimés (Belk, 1988). Bien que certains facteurs influençant cet attachement aux objets aient été investigués, d’autres demeurent encore peu explorés. Dans une étude exploratoire menée auprès de 397 étudiants de l’Université Paris Nanterre, nous posons l’hypothèse que le niveau d’attachement au téléphone mobile (devenu compagnon essentiel dans la vie quotidienne ; Merschtscherjakov et al., 2014) pourrait être influencé par des caractéristiques liées au téléphone (e.g., marque, prix, niveau de personnalisation) mais aussi par des aspects liés à la personnalité de l’individu (e.g., style d’attachement, valeurs de Schwartz). L’analyse des corrélations et les résultats de nos analyses de variance ont indiqué que la personnalité joue un rôle déterminant dans l’attachement au téléphone. En ce qui concerne les caractéristiques liées au téléphone mobile, l’importance accordée à la personnalisation s’est avérée être un indicateur significatif d’attachement et les individus personnalisant leur téléphone étaient plus attachés que ceux qui ne le font pas. Egalement, la possession d’un téléphone coûteux a été associée à un attachement plus prononcé. Ces résultats enrichissent le champ de la recherche sur le comportement humain et l’attachement, mais offrent également des perspectives pratiques en soulignant l’importance de la personnalité de l’individu et des facteurs liés à l’objet. »
11h30-12h00 : Temps d’échange & Questions
Salle MENDEL C (Session 2 de 15h00 à 16h00)
15h00-15h05 : Eugénie LANCHOU | Etudiante en M2 Psychologie Cognitive Fondamentale et Appliquée (PCFA), Université Paris Cité, Laboratoire Neuropsychologie et Imagerie de la Mémoire Humaine (NIMH), Université de Caen
L’émotion dans les récits des victimes des attentats du 13 novembre 2015
Résumé : « Lors d’un événement traumatique, les sentiments de peur liés à la mort, à la perte de contrôle ou au fait de ne pas avoir agi de manière appropriée, entraînant un sentiment de culpabilité, pourraient contribuer au développement d’un Trouble de Stress Post-traumatique (e.g., Vaiva et al., 2005). Des facteurs tels que la préparation au stress rencontrée dans les populations professionnelles (pompiers, militaires, etc.) pourrait cependant moduler l’impact de l’événement traumatique et son vécu émotionnel (Orth & Wieland, 2006). L’objectif de cette étude est d’analyser les émotions exprimées lors de la mise en récit d’un événement traumatique, les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, par des personnes directement exposées ou non (n=153). Les analyses textométriques, réalisées avec la plateforme de traitement automatique des langues TXM, se sont appuyées sur le dictionnaire des émotions EMOTAIX (Piolat & Bannour, 2009). Il comprend 2 014 référents émotionnels, organisés en 56 catégories sémantiques, qui ont été adaptées et contextualisées spécifiquement pour le matériel d’étude. Des analyses statistiques sont en cours et visent à comprendre le profil émotionnel en fonction du degré d’exposition à l’événement et du statut de la personne (civil ou intervenant). Nous nous attendons à une prédominance des émotions de peur et d’effroi chez les personnes directement exposées par rapport aux personnes non exposées, et à une prédominance des émotions de colère et d’hostilité chez les premiers intervenants par rapport aux civils exposés. »
15h05-15h10 : Lilya ABERGEL | Etudiante en M2, Department of Brain & Behavioral sciences, Universita degli studi di Pavia, Laboratoire Mémoire Cerveau et Cognition (LMC²), Université Paris Cité
La musique comme modulateur du maladaptive daydreaming
Résumé : « Le trouble de la rêverie compulsive, également connu sous le nom de maladaptive daydreaming (MD), est caractérisé par une immersion compulsive dans des rêveries éveillées. Bien que le MD semble avoir un impact négatif reconnu sur le fonctionnement académique, interpersonnel et professionnel, les mécanismes sous-jacents de ce trouble restent sous-explorés. La musique est souvent décrite de manière anecdotique comme un moyen fréquemment utilisé par les maladaptive daydreamers (MDers) pour déclencher et accompagner leurs rêveries. C’est précisément ce rôle de la musique dans le maladaptive daydreaming que nous avons exploré dans notre étude. Nos résultats suggèrent que la musique est le média le plus efficace pour déclencher et maintenir les états de MD. »
15h10-15h15 : Nicolas BEAUVAIS | Doctorant en Sciences Cognitives, Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (LaPsyDÉ), Université Paris Cité
Raisonner nous permet-il de (mieux) justifier nos intuitions et décisions ?
Résumé : « Le raisonnement est parfois présenté comme une interaction entre l’intuition, rapide et automatique, et la réflexion, plus lente et mentalement complexe. La réflexion se caractérise par une forme de transparence, elle permet de décomposer les étapes de notre raisonnement, du cheminement mental. En ce sens, elle pourrait avoir pour fonction de nous permettre de justifier nos intuitions et décisions, à nous-même ainsi qu’à autrui. Les travaux que nous avons menés montrent qu’en effet, quand on demande à des individus de répondre à différents problèmes intuitivement, puis en réfléchissant, et de justifier leurs réponses, les individus sont bien meilleurs à justifier leurs réponses données en réfléchissant, que leurs réponses intuitives. »
15h15-15h20 : Caroline PIOGER | Etudiante en M2 CogMaster, Equipe Environnement : concepts et normes (ECN), Institut Jean-Nicod, ENS-PSL
Rationaliser son inaction environnementale en utilisant le risque comme excuse ?
Résumé : « Nous faisons face à une crise climatique sans précédent où il est crucial pour chacun et chacune d’entre nous de transitionner vers des comportements éco-responsables. Toutefois, nous continuons à faire des choix néfastes pour l’environnement. Comment rationalisons-nous cette prise de décision égoïste ? Il semblerait que nous ayons des préférences vis-à-vis du risque dirigées par l’excuse : nous utilisons le risque à notre avantage comme excuse pour justifier notre comportement. Notre étude expérimentale a pour ambition de vérifier cette hypothèse à travers des décisions économiques avec risque: choisir de l’argent pour soi ou pour une charité environnementale. Les résultats de notre pilot montrent que les individus sont moins averses à leur propre risque de ne pas recevoir l’argent mais sont plus averses au risque de la charité de ne pas recevoir l’argent (bien que dans une moindre mesure). »
15h25-15h30 : Nathan BERAUD | Etudiant en M2 CogMaster, Integrative Neuroscience & Cognition Center (INCC), Université Paris Cité
Functional MRI investigation of the brain networks subtending task-related versus task-free conscious perception* (Investigation en IRMf des réseaux neuronaux sous-tendant la conscience perceptive indépendamment d’une tâche)
Résumé : « The neural correlates of conscious access are subject to a vast debate among the scientific community and many different theories exist. Some argue that conscious perception of a stimulus requires the activation of a broad network, while others consider that these distributed activations are actually task-related and correspond to post-perceptual processes. In a recent EEG study by Sergent et al. (Nat. Comm., 2021), participants were presented with auditory stimuli around perceptual threshold, and either had a task to perform on them (active condition) or not (passive condition). Results suggested that conscious perception in both conditions is associated with the all-or-none triggering of late activations following initial sensory processing. This all-or-none fashion could reflect bifurcation dynamics, i.e. specific non-linear dynamics of neural activity as a function of stimulus intensity, which could be used to identify reliable markers of conscious access, independently of the task. EEG source reconstruction suggests that, during task-related conscious processing, these late activations might rely on a ‘global workspace’ involving auditory, parietal and frontal regions. In the absence of such a task, conscious perception still relies on a network encompassing both higher-level areas and sensory areas, but strikingly lacking the frontal areas involved in motor planning that are typically observed when a task is required. We tentatively call this network a ‘global playground’. This particular neural signature of conscious processing in the absence of task requirements could be a valuable tool to probe conscious access in non-communicating patients. The current work aims at transposing this previous EEG study to functional MRI in order to investigate more precisely which brain areas are involved in the same near-threshold auditory stimulation, with and without a task. Our preliminary fMRI results show that, contrasting maximum intensity stimulus versus no stimulus reveals activations in the temporal, prefrontal and parietal areas, which appear broader and stronger in the active than in the passive condition. These activations reveal the networks associated respectively with the ‘global workspace’ and the ‘global playground’ postulated in the EEG study. Furthermore, preliminary ROI analyses revealed an effect of stimulus intensity on activity in auditory and prefrontal regions, in both conditions. »
15h30-16h00 : Temps d’échange & Questions
*Intervention en français
Salle DE BROGLIE A (Session 1 de 11h00 à 12h00)
11h00-11h20 : Eryne FERMON | Doctorante en Philosophie et Sciences Cognitives, Equipe Perception, Représentation, Imagination, Spatialité, Mémoire, Emotion (PRISME), Institut Jean-Nicod
Faire rempart au traumatisme : remaniements du sens de la réalité et du sens de l’existence par le prisme des esthétiques immersives
Résumé : « Cette recherche propose d’évaluer le bénéfice clinique des expériences esthétiques d’immersion sensorielle et sensitive face aux mécanismes de dissociations et de dissonances cognitives à l’œuvre chez les sujets ayant été exposés à une situation traumatique. »
11h20-11h40 : Pierre LE DENMAT | Doctorant en Psychologie Cognitive, Brain & Cognition, Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven), Belgique
Dynamiques de la confiance dans la prise de décision
Résumé : « Lorsqu’elle prend une décision, toute personne est capable d’évaluer le niveau de certitude de son choix à travers son sentiment de confiance. De manière générale, on observe que la confiance dans une décision est plutôt bien calibrée à la vraie probabilité que cette décision soit correcte, c’est-à-dire qu’une personne a tendance à être plus confiante dans sa décision quand celle-ci s’avère être la bonne. Au cours de ma thèse, je m’intéresse à comment les humains apprennent à calibrer leur niveau de confiance à leur réelle performance. J’investigue ces mécanismes d’apprentissage à travers des modèles computationnels, et je teste dans des expériences comportementales comment le niveau de confiance des individus évolue dans le temps via le feedback qu’ils reçoivent. »
11h40-12h00 : Lisa FORMENTINI | Doctorante en Informatiques & Systèmes Socio-Techniques, Laboratoire Lorrain de Recherche en Informatique et ses Applications (LORIA), Inria-Nancy
Que reste-t-il du confinement ? Evolution des écologies d’artefacts dans les organisations de sécurité civile
Résumé : « Les situations de crise ont souvent entraîné de profondes transformations professionnelles en termes de ressources et de pratiques. Par exemple, le COVID-19 a eu un impact majeur sur les environnements de travail avec des mesures comme le port du masque obligatoire, la distanciation sociale et les épisodes de confinement. Les organisations de protection civile (i.e., pompiers, opérations d’urgence, soins de santé…) ne sont pas revenues à leur configuration d’avant confinement depuis la fin de la pandémie : leurs outils collaboratifs et leurs pratiques professionnelles (i.e., introduction régulière du télétravail, nouveaux outils de communication interdépartementaux…), ou ‘écologie des artefacts collaboratifs’, ont évolué. Ma recherche vise à mieux caractériser ces évolutions en documentant et en analysant les évolutions des écologies d’artefacts matériels et logiciels des organisations de protection civile, pendant et après la période de confinement. Pour ce faire, mon étude utilise une stratégie de recherche qualitative basée sur des entretiens semi-directifs et des observations pratiques de sessions d’entrainement inter-services. Les résultats de cette étude visent à fournir des lignes directrices pour faire face aux situations de crise, particulièrement pour les organisations qui collaborent ensemble depuis longtemps, mais aussi pour mieux comprendre et s’adapter aux évolutions d’écologies d’artefact associées. »
Salle DE BROGLIE A (Session 2 de 14h20 à 16h00)
14h20-14h40 : Lys BRUNET | Doctorante en Psychologie, Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (LaPsyDÉ), Université Paris Cité
Former les acteurs de l’éducation aux sciences cognitives : un levier de réduction des inégalités éducatives ?
Résumé : « Les travaux de ma thèse visent dans un premier temps à identifier les compétences qui expliquent l’impact du statut socio-économique sur la réussite scolaire chez les élèves de maternelle. Ces compétences regrouperaient les compétences cognitives, métacognitives et socio-émotionnelles des enfants. Il s’agit ensuite de créer et d’évaluer l’impact de formations auprès d’acteurs de l’éducation (enseignants, animateurs etc.) pour développer ces compétences chez les élèves de maternelle. »
14h40-15h00 : Lucie CHENAIN | Doctorante en Sciences Cognitives, Laboratoire NeuroPsychologie Interventionnelle (NPI), ENS-INSERM, Laboratoire Automatic Language Modelling and Analysis & Computational Humanities (ALMAnaCH), Inria-Paris
Reconnaissance des émotions par la parole pour les comportements à risque dans la maladie de Huntington
Résumé : « La maladie de Huntington est une maladie neurodégénérative d’origine génétique qui se manifeste par une combinaison de symptômes moteurs, cognitifs et psychiatriques, entraînant souvent des comportements à risque tels que l’irritabilité, l’agressivité et la dépression. Cette thèse vise à améliorer le suivi des patients atteints de cette maladie en utilisant des modèles d’intelligence artificielle pour analyser les caractéristiques de la voix des patients, permettant ainsi la détection des émotions et des comportements à risque. »
15h00-15h20 : Alexis ROZANSKI | Doctorant en Philosophie et Sciences Cognitives, Kairos Research
Ontologie naturaliste et réalisme scientifique
Résumé : « Le naturalisme nie les phénomène surnaturels. Le réalisme scientifique quant à lui considère qu’une théorie est réelle si elle décrit des mécanismes explicatifs, prédit, met en lumière des phénomènes surprenants. Cependant, une théorie scientifique peut s’avérer obsolète et être remplacée par une théorie supérieure. On dira par exemple que la ‘substance phlogistifiée’ n’existe pas réellement puisque la chimie moderne explique mieux le phénomène de combustion par le biais de l’interaction entre un combustible et un comburant. Comment un concept falsifié peut aider à la découverte du réel sans y participer ? L’objet de ma recherche et de résoudre ce problème. »
15h20-15h40 : Alexandre DRIES | Doctorant en Sciences Cognitives, Laboratoire des Interactions Cognition, Action, Émotion (LICAÉ), Université Paris Nanterre
La réalité nous caractérise : le lien entre nos manières d’agir et nos manières de penser
Résumé : « L’hypothèse de mon sujet est que nos manières de penser sont fondées sur nos procédures perceptives et manières d’agir. Ainsi, ces procédures intuitives fondent notre compréhension du monde en contraignant nos raisonnements à partir et sur ce monde. Impactant nos jugements et prises de décisions futures. »
15h40-16h00 : Roxane BUREAU | Doctorante en Psychologie Cognitive, Laboratoire Interdisciplinaire en Neurosciences, Physiologie et Psychologie : Activité Physique, Santé et Apprentissages (LINP²), Université Paris Nanterre
Fatigue Mentale : Définitions, Mesures et Restauration
Résumé : « Je travaille sur la fatigue mentale, et les manières de se restaurer après avoir été fatigué. »