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Mini-conférences - Débats


(13h30) Georges Chapouthier, "Intelligence animale et approches de la vérité"
Les progrès de l’éthologie montrent que l’intelligence des animaux les plus performants est beaucoup plus grande que ce qu’on avait longtemps cru. Ils permettent d’imaginer des racines animales pour la « vérité » sous toutes ses formes : vérité scientifique (conformité au réel), vérité personnelle (conviction), voire, peut-être, vérité morale (sens de la justice)

Georges Chapouthier est ancien élève de l'École normale supérieure, aujourd'hui directeur de recherche au CNRS, Centre Emotion, USR CNRS 3246, Hopital Pitié-Salpêtrière, chercheur associé à l'IHPST (Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques. CNRS, ENS, Université Paris I). Il a une double formation de biologiste et de philosophe. Ses spécialités sont, en biologie, la pharmacologie de la mémoire et de l'anxiété et, en philosophie, les rapports de l'humanité et de l'animalité. Paru chez Belin en 2009, l'un de ses derniers ouvrages, Kant et le chimpanzé, traite de la continuité entre animal et être humain, et des racines « naturelles » de concepts aussi évolués que l'art et la morale.


(14h) Sylvie Chokron & Jean Ponce, "Comprendre une scène visuelle :  vision naturelle et vision artificielle"
L’illusion de voir. Quel est le rôle de la cognition dans la perception ? Comment on apprend à voir ? Comment désapprend-t-on à la suite d’une lésion ? Que nous apprennent les pathologies sur la perception ?

Sylvie Chokron est Directeur de Recherches, CNRS et responsable de l’Unité Fonctionnelle Clinique et Recherche, ‘Vision et Cognition’, de la Fondation Ophtalmologique Rotschild à Paris. Ses activités de recherche se caractérisent par une démarche expérimentale plurielle tant par les approches utilisées (neuropsychologie, psychologie expérimentale, modélisation, imagerie cérébrale fonctionnelle) que par les sujets testés (normaux : enfants, adultes, personnes âgées, gauchers ou droitiers, patients cérébrolésés ou souffrant de troubles psychiatriques) et les buts poursuivis : étude des processus impliqués dans la cognition spatiale, mais également de leur développement et de leur involution à la suite du vieillissement cérébral normal, d’une lésion cérébrale ou d’un trouble psychiatrique. Cette démarche pluridisciplinaire (neurosciences cognitives, cliniques et computationnelles) lui permet d'allier recherche fondamentale et recherche clinique dans le domaine de la cognition visuelle et spatiale. Jean Ponce, Professeur au Département d'Informatique de l'École Normale Supérieure,  spécialiste de la vision artificielle.

Jean Ponce est professeur au département d’informatique à l’Ecole normale Supérieure et professeur adjoint au département d’informatique de l’Université d'illinois à Urbana Champaign, aux Etats-Unis. Il est responsable de l'équipe-projet WILLOW commune à l'ENS, à l'INRIA et au CNRS, qui cherche à comprendre les mécanismes de reconnaissances visuelles, et à développer à terme les bases d’une vision artificielle.


(15h) Gloria Origgi, "Pourquoi est-il si grave de mentir? Du mensonge en philosophie."
La question philosophique de la légitimité du mensonge est ancienne : est-on jamais justifié à mentir ? Y a-t-il des circonstances où un mensonge est moralement supérieur à une vérité, en permettant, par exemple, d’éviter un mal plus grave ? Et qu’est-ce que précisément mentir ? Est-ce qu’une plaisanterie, une 'connerie' ou un baratin sont des mensonges? Est-ce que cacher la vérité en ne disant rien, omettre des informations, signifie mentir? Est-ce qu’un désintérêt pour la vérité est une faute morale, ou la faute morale est-elle seulement à attribuer à ceux qui connaissent la vérité et pourtant mentent?

Chargée de recherche au CNRS et à l’Institut Jean Nicod, Gloria Origgi s’intéresse à l’épistémologie sociale, à l’épistémologie du web, et à la philosophie des sciences sociales. Elle a dirigé le projet Interdisciplines (http://www.interdisciplines.org), portail de conférences virtuelles en sciences humaines, et a conçu le colloque web Text-e (http://www.text-e.org) avec le secours du Centre Pompidou et de la société GiantChair.


(15h30) Catherine Vidal & Simone Gilgenkrantz, "Le cerveau a-t-il un sexe ?"
Les femmes sont-elles « naturellement » douées pour le langage et les hommes bons en maths? Nos aptitudes et nos personnalités seraient-elles figées dans le cerveau depuis la naissance? Les recherches récentes montrent au contraire que, grâce à ses formidables propriétés de « plasticité », le cerveau fabrique sans cesse des nouveaux circuits de neurones en fonction de l’ apprentissage et de l’ expérience vécue. Ce débat traitera des apports des neurosciences pour comprendre le rôle de la biologie et de l’environnement socio-culturel dans la construction de nos identités d’ hommes et de femmes.

Catherine Vidal est neurobiologiste, directrice de recherche à l’Institut Pasteur. Ses recherches portent sur la mort neuronale dans les maladies à prions. Elle se consacre aussi à la diffusion du savoir scientifique concernant en particulier les préjugés idéologiques sur le cerveau, le sexe et le déterminisme en biologie. Elle a publié : "Cerveau,sexe et pouvoir", Belin, 2005 ; "Hommes, femmes : avons-nous le même cerveau ?", Le Pommier, 2007 ; "Nos enfants sous haute surveillance", avec Sylviane Giampino, Albin Michel, 2009 ; "Le cerveau évolue-t-il au cours de la vie ?", Le Pommier, 2009.

Simone Gilgenkrantz, professeur émérite de génétique humaine au C.H.U. de Nancy. Elles sont co-auteurs de l'article Cerveau, sexe et préjugés.


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